mardi 18 juin 2013

4 startups sur 5 connaissent l'échec. Pourquoi n'est t-il pas valorisé ?

Je rebondis sur une des rares fois où on évoque les échecs de start-up en France.
Cette fois ci c'était sur Presse Citron.

Et je me pose la question.  Pourquoi alors qu'un entreprise sur 5 seulement passe le cap des 5 ans, l'échec est il si dconsidéré en France au point que même dans la presse spécialisée sur les start-ups,  segment encore plus risqué que les autres du fait de l'aléas de l'innovation,  on ne parle que des succès stories ?

La France n'aime pas les entrepreneurs, on le sait.  Il n'y a qu'à voir le déferlement de mesures ani entrepreneurs prises par le gouvernement pour s'en apercevoir, même pour les plus petites émanations d'entreprise, comme c'est le cas avec les auto-entrepreneurs.

On plus exactement la France adore ses entrepreneurs, en les encensant dans de multiples manifestations, mais les déteste quand ils réussissent. Car alors ils passent pour des profiteurs, exploiteurs, et pire que tout ... des patrons ...

Il faut dire que les français, ou en tout cas la presse populaire française a un problème avec l'argent, même gagné à la sueur du front.  Le 1er d'entre nous, à peine sous la barre de l'impôt sur la fortune via un tour de passe excluant sa compagne de sa déclaration d'impôt n'a t-il pas déclaré qu'il n'aimait pas les riches ?

Et bien, outre cette mentalité ridicule,  les entrepreneurs doivent savoir que les français les détesteront certes s'ils réussissent, mais en plus les prendront de haut s'ils échouent.
Il faut vraiment en vouloir pour créer une société en France !

La France, qui ont le sait a une politique fiscale la plus dure de l'OCDE face aux entreprises (il ne faut pas chercher très loin la désindustrialisation accélérée du pays) est LE SEUL PAYS AU MONDE qui PUNIT LEGALEMENT les entrepreneurs qui échouent.
Dans ce pays, ils risquent ni plus ni moins de lourdes sanctions, comme par exemple l'interdiction de gestion (interdiction de diriger une société ou d'en être administrateur) en cas de faillite.

Incroyable mais vrai.
A des années lumières d'autres pays, tels les USA, qui ont à peu près le même taux d'échec de star-ups que nous, ... mais qui valorisent fortement ces échecs.

Une société de capital risque en France aura confiance en vous si vous avez déjà créé 2 ou 3 sociétés avec succès.
Aux USA, vous serez par contre bien vu si vous avez 3 ou 4 échecs à votre actif:  vous êtes alors sensé connaître toutes les erreurs à ne pas commettre ...

L'histoire retient ainsi comme exemple célèbre le cas de la start-up Genentech dont un célèbre fond de capital risque américain cherchait le dirigeant idéal après en avoir pris le contrôle.
Le candidat retenu à l'unanymité avait déjà créé 7 sociétés ... toutes ayant fait faillite.

Impensable en France.  Ce n'est pas dans la mentalité ... et il n'aurait plus le droit d'exercer ...
5 ans plus tard, Genentech, devenu numéro 1 mondial des bitechnologies, était racheté 6 milliards de dollars par Novartis, un groupe suisse,  pour une mise initiale de 10 millions de dollars.

Ce serial entrepreneur spécialiste en faillite était bien le candidat idéal.


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